Placée au carrefour de plusieurs voies de circulation à l’époque gallo-romaine et à proximité d’une voie d’eau navigable, Chassey avait tout pour être un port fluvial et une agglomération rurale d’importance. Dans l’antiquité, le trafic fluvial était très utilisé et beaucoup de marchandises venant du sud de la Gaule d’Italie ou d’Espagne étaient transportées sur des barques à fond plat, circulant sur l’Ognon après un passage sur le Rhône et la Saône. On a même trouvé sur le site des amphores ayant contenu le doum, fruit du palmier et provenant d’Egypte.

Des structures en bois, (qui ont été malencontreusement détruites lors de l’exploitation de la sablière) placées sur le bord de la rivière pouvaient être des débarcadères. Il est vraisemblable qu’il y avait là un terminus en matière de navigabilité avec des entrepôts de marchandises situés à proximité des voies routières. En effet, la navigabilité sur l’Ognon devient quasi impossible au-delà de la zone, car la déclivité s’accentue et provoque des cascatelles.

Par ailleurs, la rivière a probablement servi de limite administrative et religieuse dès l’époque gallo-romaine et à l’époque mérovingienne et Chassey se trouvant aux confins des pagi (circonscriptions administratives et doyennés ecclésiastiques) d’Ajoie (la porte d’Alsace), du Varais (Besançon) et du Portois (Port sur Saône et Luxeuil), occupait une position favorable aux échanges entre ces différents pays.

La commune a réalisé en film de 9 mn sur ses origines gallo-romaines à partir du chantier de fouilles. Si vous êtes intéressés par ce sujet, vous pouvez en faire la demande par internet à l’adresse mail suivante : phototheque.mairiedechassey@orange.fr, le fichier correspondant vous sera transmis par We transfer et vous aurez une semaine pour le visionner.